pendant ce temps ©carine roth

pendant ce temps ©carine roth

pendant ce temps…

un blog des jours là haut en confinement, explorer, ressentir, laisser partir, libérer sans s’abandonner soi-même.

Au fil des jours, un torrent de montagne.

mercredi 13 mai 2020, planète terre.

Voilà.

Donc. On termine cette étape, cette pause, clore ce chapitre avant le suivant.

Pandémie 2020, chapitre I,

ou presque, ou à peu près.

 

Avec les satellites d’Elen Musk, nous sommes de retour à notre indigéniosité

Nous sommes les indigènes de cette terre, terriennes terriens, face à un système de domination globalisé dont nous n’avons encore pas même pressenti, reniflé, l’ultra violence…

 

L’appropriation culturelle s’arrête là.

Ma culture mortifère, débilitante, a crée ce monstre qui la dépasse.

Voilà,

désormais nous pouvons nous inspirer des luttes indigènes et de leur ingéniosité…

 

Et tandis que les grands singes des zoos paniquent à nous voir porter des masques et cacher ainsi nos intentions, les intentions de nos lèvres et de nos dents,

tandis qu’une partie de l’humanité a faim, non pas parce qu’il n’y a pas à manger mais parce qu’un concept papier leur fait défaut en poche,

tandis que le trauma ressenti n’a pas même encore montré la pointe de son tranchant,

tandis que le Printemps est là.

les satellites continuent à monter dans un ciel bientôt sans nuit et sans rêves?

 

Sur les vestiges d’une civilisation à l’agonie,

planète des singes,

se dresser, un sourire aux lèvres, franc, droit, et murmurer gentiment, avec kindness, dans le soucis de justes relations au vivant, murmurer doucement et de manière de plus en plus audible :

“Non merci”

With power comes responsability

With responsability comes vulnerability

 

become visible

become animal

hold your own

 

jour de silence

L’envie de te dire “tais toi stp, tais toi donc, tais toi écoute”…

Le bruit… des voix humaines, des activités humaines…

Bruit

 

Insupportable désormais.

 

Les non-humain semblent en faire si peu, de ce bruit là, de Je-je-je

S’en inspirer.

 

Inspirer.

 

Con finé

con finé

Si c’était si simple!

 

Que va t’on “faire”, être,

maintenant?

 

Infinie tristesse, crise du ressenti,

vulnérable, tendre, sans fin ce lien qui nous relie,

stp… tais-toi, tais-toi stp.

 

Ecoute

cette nouvelle histoire qui souhaite naître là

 

jour de prière

Quelques gouttes

Odeur fauve
Suave
De la pluie
Sur la terre
Chant de l’eau
Espoir qui ne peut se tarir
Graines de
Grandeur
Galaxies
Fleurs Cosmos
Merci

jour au lit

mal de tête, frissons, mal de gorge, mal un peu partout…

L’eau du corps, bénédiction.

Prendre soin, prendre refuge…

Wenè Mu, “resting place” (Chumash Indians Language) ——————-WENè MU

 

Les histoires qui guérissent, celles de la montagne, du torrent, des ancêtres là, pierres, plantes et non humains, rêver, les visions entre les réalités. Tout est amour, choisi ce qui te grandit.

Laisse ce qui ou ceux qui t’enferment ou te restreignent,

choisi ce qui te grandit.

Une joie radicale dans un deuil cosmique,

phénoménal.

Tu peux choisir de voler libre et haut mon aigle danseuse.

A gorge déployée.

Aime, c’est tout ce dont tu as besoin.

“What other species now require of us is our attention. Otherwise, we are entering a narrative of disappearing intelligences.”
― Terry Tempest Williams, Finding Beauty in a Broken World

jour de Pâques

Haibima
L’eau de l’aube
Cristal
Appeler la pluie
Qui infuse non pas qui emporte
Merci
Pamparillo

Lumière

jour de lundi

Lundi, dragon de terre…

 

guérilla et contre bande.

 

Doucement quelque chose semble prendre forme dans les cellules liminales.

Vais-je oser tout bousculer, en suis-je capable… attends, écoute, écoute,écoute….

 

…tendresse, gratitude, tout est là, n’attend que toi.

 

Beauté du monde, tu es aimé et amour, tel que tu es…

ok ok.

 

Savoir dire non…

 

Non, non.

Un non plein de douceur et d’espoir,

un Non plein de tendresse et de résilience.

 

Non, l’Europe n’est pas les Usa de Trump, non la politique n’est pas juste une farce de l’économie mondiale.

Non non, ça va aller, bien.

 

Guérilla, contre bande, résistance.

Oui à la Vie.

 

Tout début du chemin…

Gratitude. Prières de gratitude. Tout embrasser, encore et encore. Joie. Simplicité.

Merci.

 

jour de la rivière

le chant de l’eau

Navizance

“Le chant des pierres qui roulent”

comme un tambour.

merci

rappelle toi…

doucement, doucement, sans drame ni revisiter le trauma,

doucement comme les yeux de l’eau: rappelle toi…

 Roszak eight principles of ecopsy

jour vidé

et voici, comme convenu

le début de l’incohérance

effondrement de sens

oui

bienvenue

 

tandis qu’ici, tombent les ancêtres

humains et non-humains

 

grands Etres morts sur pied, qui chutent au ralenti, au temps des arbres, presque sans bruit.

 

si loin de la rumeur foutoir de la vie.

En marge

 

Fantômes sans voix.

Morts deux fois, de notre ignorance arrogante et idiote

 

Oui, prendre le temps de se rendre compte que “tu ne vas pas bien…”

 

jour de deuil

“un signe est une conspiration d’événements”

merci

c’est tout

 

jour où il a neigé

voilà.

c’est tout.

suivre des traces,

avoir le coeur qui bat,

respirer.

 

que dire d’une race qui a inventé

le fusil à répétition,

les armes chimiques,

le fil de fer barbelé…

 

et qui ose traiter les autres de sauvage.

jour de dimanche sur terre

Be kind, kindness.

Cela ne veut pas juste dire d’être gentil, mais d’être bon…

Sois bon, généreux, fort.

Donne toi, partage toi.

Tout ce que tu donnes tu le reçois, puisque donner est recevoir.

Be kind.

Ose la confiance de t’offrir toute entière, tout entier.

Célébrer une union sacrée, du yang et du ying, de ce qui sait et de ce qui sent, ressent, pressent, présent.

Là, très exactement là, tu es complète, tu es complet, tu es tout, tes capacités enfin au service de l’appel de ton Etre.

Tu es divine, tu es divin.

Union des opposées en un cercle où rien ne s’oppose et où les extrêmes se rejoignent en une boucle sans début ni fin.

Fin des dualités, toutes.

Tu es Un, tu es Une. Nous sommes ici.

Hautes fréquences, joie, danser à l’heure de ta mort, danser ta joie, ta peur, ton chagrin, essence de mon être, danser danser danser. Les pieds nus sur la terre sacrée, danser ma prière, danser danser danser.

Soleil

Arc-en-ciel, tribu arc-en-ciel, ma famille planétaire, toutes les langues, toutes les couleurs, toutes les espèces, danse danse danse.

jour où tu ne reviens pas tout de suite

chers amis…
nous entrons dans un temps de deuil, grief work.
GRIEF WORK
Pour tout, humains et non humains. L’extinction des espèces et nos peurs, notre appartenance au vivant comme les autres.
Et le retour de toutes ces consciences et émotions, le sensible à sa juste place, lui aussi, tout comme nous.
 
Fort comme une montagne et sensible comme un nouveau né.
 
Tout ceci est bien un rite de passage, une quête de vision où certaines et certains vont périr.
 
Cela risque de durer, la nuit risque de s’épaissir, prendre un jour, une heure, un instant après l’autre.
et on verra bien. Bien.
 
Stp sois doux et fais preuve de gentillesse envers toi-même. Et les autres.
 
Nous avançons ensemble dans une grande inconnue et une transformation radicale et nécessaire.
Cette fois-ci ce n’est pas facultatif, ce n’est pas une idée, ce n’est pas un exercice, c’est maintenant et nous sommes là dans la première vague. Humanité secouée sur elle-même.
c’est maintenant, écoute… écoute stp.
 
you are loved, tout est bien, nous allons quelque part de bien.

jour de détresse

Aller dehors, là où est la ressource pure de l’Etre, là où le centre et le tout ne diffèrent, là où c’est simple…

Trouver toute la forêt malade, les grands, les moyens, les petits, toutes les espèces, mangées par un parasite, un virus des arbres! là… Toute la forêt… Morte debout…

Est-on vraiment à l’origine de cela?

Que va-t’il arriver… Mon dieu. Et là, oui, j’ai peur, et mal, et je doute au plus profond de mon être.

Ancêtres, gardiens, grands pacifistes qui meurent là en silence, déjà morts. Ils tomberont à la prochaine tempête. Et il n’y aura plus ni ombre, ni air, ni rien qui retient la montagne d’elle aussi de s’effondrer. Alors les bruits des blancs qui encore et encore sont le centre de leur petit monde et s’agitent sur le web et s’expriment à tort et à travers m’attriste.

Assez. Silence.

Au moins ça … au moins un peu de dignité là

 

jour de la ville

Ancestor Trauma… Appeler les ancêtres à l’aide, pour l’Afrique, le Népal, ici, là bas, nous tous.

NOUS TOUS. Nous sommes UN.

mémoires dans l’Adn…

qui remontent enfin, pour être soignées.

 

Soigne ton Humanité.

C’est maintenant.

 

Mémoires de peste, mémoires de guerre mondiale, mémoires d’épidémie de choléra, mémoires des bûchers, des apartheids, des génocides, mémoire collective.

Une mémoire collective dans l’Adn, au coeur des cellules, qui là remonte!

Grâce, pouvoir s’occuper du trauma ancestral, merci.

Humanité.

 

La 3ème guerre mondiale est peut-être la guerre de la guérison collective…

Quitter la violence, les jalousies, les peurs, quitter le trauma qui nous empêche d’entrer l’ère de la conscience.

“L’héroïsme risque fort de ne pas ressembler à ce que tu croyais”, tout est prophétie, tout prend sens, nous avons été si bien préparés… aie confiance, saisi ta chance, ne passe pas à côté.

Noosphère, nous en avons parlé, cela prend une forme inattendue. Cela ne peut surgir que de l’inattendu.

Sphère de conscience collective tout autour du globe, pour la toute première fois, cette fois-ci cette “guerre” là est vraiment mondiale, pas une histoire post colonialiste eurocentrique. Cette fois-ci la conscience mondiale est activée, pour la guérison, notre guérison, cette espèce si précieuse au monde.

Même par la mort, les morts. Cette fois-ci autoriser la libération, s’élever, ne laisser personne derrière, choisir, aujourd’hui, d’Etre Humain ensemble. The Two Legs, Ceux qui marchent debout. Nous, S’il te plaît, aide moi, aide nous.

Ne pas se battre, ne pas combattre, ne pas fuir, ne pas éviter, être avec, laisser traverser, inclusif, écosystème de relations, oser accueillir même cela, même ce qui pourrait bien te tuer, vivant lui aussi cette forme d’Etre virus, le laisser traverser, aidez-nous s’il vous plaît, aidez-nous, merci. Savoir ancestral de guérison. Appeler le soutien des ancêtres, se remettre avec, devant derrière, maintenant. Nous, Un, Tous.

 

jour du pic épeiche

monter, suivre la trace animale…. Suivre la trace comme, étant, animal. Je me rappelle, oui, oui oui, je sais je sais, merci …

les mots change, tout changent. Sous tes yeux tout change…

 

Pic Epeiche, qui m’ignore. Punition sublime.

Retrouver

sa

place.

 

Chacun

Sa juste place

Au sein de la famille des Etres.

“Eloigne toi du bruit

Fais tes prières

Bois plus d’eau”

 

jour 3

CE matin…

quel jour sommes-nous?

ce matin, le soleil éclaire la face Est du Besso, tout là haut. Là où porte mon regard, si loin de ce que ma main atteint, toucher du regard.

Un écureuil court sur la barrière juste devant, sa silhouette en ombre chinoise, bandit des bois.

Les mésanges qui viennent presque dans la maison…

Comme si déjà j’allais mieux, comme si déjà ce n’était plus si pressant de passer à côté de ces choses là.

A la fin c’est vrais, il s’agit toujours d’amour, la chance de se retrouver pure et sans peur.

Pure est un mot tout court, tout léger. Peur est comme très fort, cinglant. Juste l’affaire de l’ordre des lettres. Même les mots semblent nettoyer, reprendre leur vie propre. Même les mots sortent un peu du concept pour redevenir eux aussi animal, comme moi, comme nous.

Il fait grand bleu. Je ne sais déjà plus quel est le nom du jour. Réinventer cela aussi. Aujourd’hui pourrait n’avoir pas de nom, pour que cela arrive de temps en temps, un jour sans nom.

vous embrasse fort

carine

jour 2

Comme si tout le monde était en colère aujourd’hui… moi aussi.

Monter sur la grande échelle de bois contre la façade du chalet, décrocher les petites vaches de la Poya pour les recoller à la colle blanche, la colle à bois. Prendre soin. De soi. Du tout. La vie là. Puissante et fragile, éphémère.

Aller marcher à la maison des cerfs, la pente raide, la glace des vieilles avalanches… Ne pas tomber, pas maintenant, ne pas glisser, ne pas se blesser, pas maintenant.

Une impression inédite, sans précédent, dans la nécessité à savoir prendre soin de soi à cet instant. L’autre, ne pas le contaminer, éviter les humains.

Intime animal qui s’ébroue, le titre de mon livre, Intime animal… Puis le titre a changé, il s’appelle maintenant Seule la beauté sauvage nous sauvera. Je crois qu’il est temps justement de commencer à l’écrire…

prenez soin de vous

carine

jour 1

suivre la piste

humilité

simplicité

tout à réapprendre

merci

carine