Nature Quest – Habiter avec le Monde 15 juillet au 20 juillet 2024

Nature Quest – Habiter avec le Monde 15 juillet au 20 juillet 2024

Sympoïèse signifie simplement faire avec, ou faire grâce, aux autres.

Les vivants sont tous actifs, ils font; mais ce qu’ils font implique, présuppose ou crée des rapports les uns avec les autres. Ils sont impliqués les uns avec les autres. Et ensemble, ils font des mondes.

Une forêt est un monde, un récif corallien est un monde.

C’est avec cette biologie que Donna Haraway a ouvert un changement de mi-lieu, une nouvelle liberté de penser avec et pas malgré.

Isabelle Strengers

“C’est généralement aux limites, là où les grandes plaques tectoniques de la théorie se rencontrent et se déplacent que l’on trouve les développements et les bouleversements les plus spectaculaires. Lorsque les quatre plaques tectoniques de la théorie de la libération – celles qui concernent les oppressions de genre, de race, de classe et de nature – se rencontrent enfin, les secousses qui en résultent pourraient ébranler les structures conceptuelles de l’oppression jusque dans leurs fondements.”

Val Plumwood

15 au 20 juillet 2024

Nature Quest – Habiter avec le Monde.

 

Ecologie profonde – Rite de Passage – Council – Embodied Justice Practices – Animisme – Nature Connexion – Post Activisme

 

Sur les traces de Haraway, rester et être avec le trouble. Se retrouver en communauté et en plein air pour 6 jours de connexion profonde avec la nature et les éléments. A l’écoute de la Rivière, des Etres de la forêt, du Feu, de l’Air, de la Terre.

Une Terre amante, sensuelle, physique, corporelle. A sentir, toucher, danser, rencontrer. Redevenir indigènes, redevenir de cette terre.

Pour cette semaine, nous dormirons et mangerons dehors, nous parlerons en cercle, nous irons écouter…

Ce programme d’écologie profonde basé sur la roue de médecine de la nature humaine comporte un 24h00 solo en forêt avec une intention commune.

C’est une semaine de rite de passage pratique à l’écoute du vivant pour ensemble faire Monde dans un écosystème de relations réciproques.

N’hésite pas à nous contacter si tu as des questions.

 

Logistique.

 

Prix

530,- chf pour l’accompagnement

80,- chf pour la nourriture, nous cuisinons tous ensemble sur le feu

Merci de nous contacter si ce tarif t’empêche de participer.

Horaire

Du lundi midi 15 juillet au samedi 20 juillet à midi

Lieu

Encore à confirmer

 

 

 

Nos outils

  • council
  • roue de médecine de la nature humaine, 4 shields
  • rite de passage, solo de 24hoo en forêt (jeûne de vision)
  • poésie de l’Etre
  • vie en plein air et en communauté
  • travail avec les rêves
  • voyages aux tambours

 

Nombre de personnes

Maximum 12 personnes

 

Matériel

Nous enverrons une liste de matériel après inscription

 

Santé

Cette semaine est ouverte à toutes et tous, il faut envisager dormir dehors et des conditions de vie rustiques

 

Engagement

Nous nous organiserons dans l’Ethic du Care. Toutes les espèces animales et végétales ont un droit inhérent à l’existence et la nature sauvage doit être respectée, quelle que soit son utilité pour l’homme.

Environmental ethics that incorporate paradigms of caring conceive of environmental harms and the exploitation of nonhuman animals as failures to extend caring to worthy others and see those failures in relation to similar failures to care for other people. all species of animals and plants have an inherent right to exist and that wilderness should be protected irrespective of its usefulness to humans.

 

Avec qui?

la page de Carine

celle de Guido

 

 

 

 

 

 

Inscription enregistrée après paiement des arrhes de 230,- chf sur le compte de l’association Rite de passage

Association Rite de Passage, IBAN CH16 0839 0039 1577 1000 1, Chemin de Renens 12, 1004 Lausanne, Suisse.

 

©georgia o’keeffe

« Dans les récits du Chthulucène, contrairement aux histoires dramatiques qui dominent les discours sur l’Anthropocène et le Capitalocène, les êtres humains ne sont pas des protagonistes parmi d’autres êtres se bornant à réagir. L’ordre est retricoté : les êtres humains sont avec et de la Terre […] ».

Devenir Terrien, cela signifie apprendre à composer avec des puissances biotiques et abiotiques qui peuplent air, mer et terre et y fourmillent depuis bien plus longtemps que nous autres humains. Penser et agir avec le trouble, c’est penser et agir avec ces êtres qui nous font vivre et nous font mourir, qui vivent et qui meurent avec nous. Pour explorer cette transformation de l’humain en Terrien, Haraway propose plusieurs jeux de mots qui explicitent cette logique de « terraformation » : d’humain, nous devenons humus ; nous devenons compost, plutôt que posthumains.

« Penser, nous devons », nous dit Haraway à la suite d’Isabelle Stengers, de Vincianne Despret et de Virginia Woolf. Face au Grand récit de l’Anthropocène, il nous faut réapprendre à créer des manières de récupérer. Comment, à l’heure des extinctions de masse et des migrations (climatiques, politiques, etc.), faire le deuil et offrir des refuges ?

Comment réanimer une imagination fertile et concrète pour vivre ensemble ? Comment vivre avec le trouble sur une Terre abîmée et puissante ?

Imagination as a threshold.

« Aller en visite », pratiquer la curiosité, devenir un voyageur plutôt qu’un guerrier : telles sont quelques autres images qu’Haraway nous offre pour faire face à ces questions. Ces figures ont toutes en commun de refuser l’iconographie réductrice, machiste, hétéro-normée, coloniale et raciste de l’Occident ; elles nous incitent toutes aussi à sortir des postures de l’homme se faisant tout seul (le fameux self-made-man) et du fonctionnaire insensible n’obéissant qu’à des normes abstraites.

N. Delforge 

Origin by Kiana Rawji

This is just the beginning.

As I stand here,
watching waves course between shores
like blood,

I think maybe there is a reason
that my skin is Indian brown
but my veins are Indianocean blue.

And I do not know why I am at sea,
what brought me to this vessel
or where I am going

but then maybe I never knew,
maybe I was born here,

maybe the salt in my tears
is proof that my body was made
from the salt in the sea,

maybe ocean is my origin.